La Belgique: un Etat fédéral презентация

Содержание

Слайд 2

Repérages historiques I

Création suite à la Révolution de 1830
Mais avant ?
- La Lotharingie,

pays de « l’Entre-Deux » (843)
- Les ducs de Bourgogne (1363) : le « siècle d’or » pour les Pays-Bas
- Charles Quint et le 16ème siècle « espagnol »
- échec de la révolte de 1585: scission des Pays-Bas espagnols ? Pays-Bas actuels + « Belgique »

Слайд 3

Repérages historiques II

Habsbourg d’Espagne ? Traité d’Utrecht en 1713 (fin de la guerre

de succession d’Espagne)
Habsbourg d’Autriche ? 1792
France ?1815 (Congrès de Vienne)
Hollande ? août 1830 (Révolution belge)
21 juillet 1831: Léopold Ier, 1er roi des Belges

Слайд 4

Repérages historiques III

Existence d’une frontière linguistique depuis le haut Moyen-Âge:
Wallonie: dialectes (wallon,

picard, lorrain, champenois) ? français
Flandre (flamand, brabançon, limbourgeois…) ? néerlandais
francisation de la Flandre (surtout depuis 1750)
bilinguisme national (1898)
frontière linguistique (1963)
fédéralisme (1991)
Oppositions : économique, sociologique, idéologique, démographique et religieuse
Le seul lien: la bourgeoisie francophone « unitariste »

Слайд 5

Politiquement

Catholiques
Libéraux
Union et… désunion au cours du 19ème siècle
POB: 1885 (1893:

suffrage universel tempéré par le vote plural
1919: suffrage universel (masculin…)
« Question flamande »: clivage social allié au linguistique

Слайд 6

Littérature francophone de Belgique

Pourquoi un titre si long ? Y en a-t-il d’autres?
Deux

critères pour définir un ensemble littéraire:
- la langue
- la nation
?2 notions « par essence » problématiques en Belgique!
- la littérature elle-même! (ex.: LA litt. française)
? Définitions possibles de la littérature belge:
Géographique (les territoires « belges » ou… la wallonie!)
Politique ou historique (création en 1830)
Linguistique (se créer une « langue belge »)

Слайд 7

Extrait: le critère géographique

L’appartenance nationale cède le pas, normalement, à l’appartenance linguistique,

même si elle détermine une particularité du tempérament individuel. Un écrivain de Belgique ou de Suisse, si sa langue est celle de la communauté littéraire française, appartient en principe à celle-ci. Il est trop proche de la France, trop soumis à ses influences, trop imprégné de sa culture et de ses traditions, trop attentif aux mouvements de la pensée et des lettres à Paris pour ne pas se rapprocher des lettres de l’esprit français et ne pas s’intégrer dans la littérature française. Il est dans le même cas qu’un écrivain du Midi ou du Jura ou de Normandie[1].
[1] Joseph Hanse, « Littérature, nation et langue », Bulletin de l’Académie royale de langue et littérature françaises, p.102.

Слайд 8

Le modèle gravitationnel

On considère les ensembles littéraires francophones (littératures mineures, marginales, émergentes ou

périphériques) comme des planètes… gravitant autour d’un centre d’attraction (Paris) (≠anglophones, lusophones, hispanophonesL’accent peut être mis sur :
un rapprochement avec la France et sa littérature (littérature belge de langue française ; littérature française de Belgique) : mouvement centripète
une différenciation (littérature francophone belge/de Belgique): mouvement centrifuge
C’est donc un point de vue relativiste et relationnel et non essentialiste. Ce rapport « Belgique »-France = modèle gravitationnel (< sociologie de la littérature)

Слайд 9

La périodisation en 3 phases

Phase centrifuge : 1830-1914 - Littérature belge (de langue

française)
Phase centripète : 1914-1960 - Littérature française de Belgique
Phase « dialectique » - Littérature francophone de Belgique
- 1960? : les grandes grèves + décolonisation congolaise
- 1970? : débuts des réformes de l’Etat + œuvres littéraires + discours critique

Слайд 10

Création d’une littérature et constitution des trois mythes

Dès les années 1820, deux questions

se posent:
1) Peut-on écrire avec « la langue de la France »?
2) Comment écrire? Comme à Paris? ? nécessité de dire son Histoire à travers des figures mythiques nationales mais lesquelles?
La « Légende noire »: l’Age d’Or du 16ème siècle
- Henri Moke: « Les gueux de mer » (1827)
- Charles De Coster: « La Légende d’Ulenspiegel » (1867)
- Michel de Ghelderode, etc.

Слайд 11

Création d’une littérature et constitution des trois mythes

Survalorisation symbolique de la nordicité: « nordicité

+ langue française = discours sur la LB ? 1914 » :
La « Flandre littéraire et picturale »: un pays de peintres ! (surtout après 1851)
La question de la langue: fusion réussie des sensibilités germaniques et latines = « l’âme belge » (1897, E.Picard)
? Affermissement du « mythe nordique » conforté par le bon accueil parisien à la fin du 19ème siècle (« exotisme »).

Слайд 12

Attitudes par rapport à la langue: « l’écriture belge »

Baroque ou carnavalesque: solution distinctive p/r

à la France (archaïsmes de De Coster, cultismes de Lemonnier, néologismes de Verhaeren, etc.)
Purisme (par ex. entre 1830 et 1880 ? « rébellion » de De Coster)
Dialectique (cf. la devise de la Belgique: « L’union fait la force »)
Aucune des trois attitudes ne disparaît vraiment au cours des trois périodes mais l’une ou l’autre est dominante

Слайд 13

Marc Quaghebeur (1982), Balises

A côté des « trois périodes », existe une série de constantes

irréductibles à la production française qui traversent toute notre histoire littéraire :
irrégularité linguistique
déni de soi et de l’Histoire
marquage « en creux » de l’identité belge

Слайд 14

Création d’une « littérature nationale » après 1830?

Inexistence d’une langue nationale
Division linguistique
Petit pays
« Caractère belge »?
Mobilisation des

élites intellectuelles pour la politique
Manque d’instruction des Belges
Existence des nombreuses contrefaçons ou « piratage » (†1852)

Слайд 15

Extrait

Le grand écueil pour notre littérature naissante, chacun s’en rendait compte, c’était l’imitation

de la France. Depuis des années, les proscrits et les immigrés français régnaient sur nos cénacles littéraires. Ils brillaient dans les salons, dans la presse, au barreau, ils étaient incomparables comme conférenciers. On ne pouvait leur dénier le mérite d’avoir éveillé dans nos villes la vie de l’intelligence. Plusieurs d’entre eux même s’étaient définitivement fixés à Bruxelles ou à Liège, et incorporés à la vie nationale.
Albert Dasnoy in Les beaux jours du romantisme belge (1942) 

Слайд 16

Création d’une « littérature nationale » après 1830: la phase centrifuge

Copie servile de ce qui

se fait en France? tension intérieure et esthétique (d’où nos trois rapports à la langue française)
Romantisme en France ? romantisme national en Be! Premier courant littéraire belge.
- mission sociale de l’écrivain/constitution de l’identité nationale
- contre les « excès français »
- goût pour le romantisme allemand
Importance du roman historique (genre typiquement romantique) ? recherche d’une justification politique de la Belgique dans le 16ème siècle (« siècle d’or »)

Слайд 17

Création d’une « littérature nationale » après 1830: la phase centrifuge

Arrivée d’émigrants français en 1851...


Réalisme en France dès 1850 ? réalisme contestataire en Be! Second courant littéraire belge.
Pas d’ambition totalisante mais tranches de vie, études de mœurs et analyses psychologiques: critique de la classe dominante et du clergé
Exemples: Emile Leclerq, Paul Reider

Слайд 18

Charles De Coster (1827-1879)

« La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d’Ulenspiegel

et de Lamme Goedzak au pays de Flandre et ailleurs » (1867)
Moment fondateur de nos lettres: premier roman francophone de l’histoire
Maitrise des trois mythes fondateurs
Tijl l’espiègle: œuvre essentiellement double (satirique et épique, légende et histoire, tragique et burlesque)
Roman historique hors de l’Histoire
Invention d’une langue nouvelle, baroque et archaïsante : le carnavalesque (≠du purisme des années 1830-1880)
Reflet de la tension internationale et nationale (religion et luttes sociales)

Слайд 19

Le tournant de 1880: Renaissance des lettres belges

Explosion du nombre de revue littéraires

entre 1875-1885
Défend l’autonomie de la littérature belge
La revue « Jeune Belgique » (1881-1897) dont la devise est « Soyons-nous! »:
Professionnalisation des écrivains: vivre de sa plume
Autonomisation du politique mais demande de mécénat d’Etat !
Modèles esthétiques français ! mais revendication d’une « langue belge »
Doctrine parnassienne de « l’art pour l’art »
« Redécouverte » de De Coster

Слайд 20

Le naturalisme en France

Trois sources d’Emile Zola:
Auguste Comte: le positivisme
Claude Bernard: méthode expérimentale
Hippolyte

Taine: déterminisme (race/milieu/moment)
Les romanciers naturalistes voient le roman comme un document objectif chargé de rendre compte de la réalité de manière scientifique.

Слайд 21

Le naturalisme en Belgique

Camille Lemonnier (1844 - 1913)
Se lie aux naturalistes français en

les publiant dans sa revue ? le « centre » vient à lui
« Maréchal des lettres belges » en 1883: Un Mâle ? à la tête de la nouvelle génération
Langue artiste, baroque : le « macaque flamboyant »
« Naturisme » (≠ démarche scientifique de Zola et la modernité )

Слайд 22

Le symbolisme en France

Thèmes: monde éthéré,esthétique raffinée, mort, mémoire, silence, temps…
Manifeste de septembre

1886 de Jean Moréas
Pas de chef de file comme pour le parnasse ou le naturalisme mais:
Stéphane Mallarmé
Paul Verlaine
« Les symbolistes sont ceux qui se sont opposés à ce qui était classique en poésie et à ce qui pouvait plaire à un large public » (P.Valéry)
définition presque sociologique + rupture des codes en place

Слайд 23

Le symbolisme en Belgique I

Les « Jeune Belgique » refusent en 1885 les nouveautés symbolistes

(¤forme)
1886: restructuration du champ littéraire belge ? L’Art moderne (littérature nationale et engagée) et La Wallonie (symboliste)
? Georges Rodenbach et Maurice Maeterlinck

Слайд 24

Le symbolisme en Belgique II

Âge d’or de la littérature belge! (consécration avec le

prix Nobel en 1911 pour Maurice Maeterlinck)
Majoritairement flamands francophones et rentiers
Important réseau de relations avec la France
Domaines non touchés par les symbolistes français (roman et théâtre): « dysfonctionnement générique »
« Nordicité désincarnée » ? exotisme
Fort engagement social (≠France): alliés au POB

Слайд 25

Le théâtre symboliste de Maeterlinck

Importance cruciale du théâtre à l’époque!
4 piliers: auteur, critique,

vedette, directeur.
Théâtre symboliste: auteur lié au metteur en scène. Annonciateurs:
Wagner: idée du spectacle total
André Antoine et le « Théâtre Libre » (1887)
Paul Fort et le « Théâtre d’art » (1891-93)
? c’est ici qu’intervient Maeterlinck!

Слайд 26

Le théâtre symboliste de Maeterlinck

Théâtre de la voix : ce qui parle

>> la personne qui parle.
Deux types de voix: distance entre ce que sont les personnages, matériellement, et l’idée qu’ils incarnent.
? théâtre statique : le lieu de l’action est un lieu de l’intériorité.
? théâtre de marionnettes : la présence de l’être vivant sur scène pose problème car il renvoie au réel.

Слайд 27

Conclusion du symbolisme belge

Seul mouvement littéraire belge cité dans l’HLF
Moment essentiel pour l’HLB

: (centre? périphérie) pour chercher des auteurs qui occuperont une place laissée inoccupée par le centre
? Rapport de complémentarité p/r au centre ? succès!

Слайд 28

L’après 1914: la modernité

La guerre 14-18 :
Belgique: seul pays occupé à 95%
« Conseil des

Flandres » créé par l’Allemagne : les deux composantes linguistiques sont face-à-face
1919: SU? rend compte de la dualité du pays
Choc culturel intense: déclin de l’image de l’Allemagne romantique+ neutralité du pays bafouée? le rêve de synthèse européenne est perdu

Слайд 29

Conséquences de la Guerre 14

Conséquences : chute du mythe unitaire nordique (« l’âme belge »

n’a plus de sens) ? marque le début de la « dénégation de soi » et de la phase centripète.
L’identité flamande se dit désormais en néerlandais
Littérature belge=écrivain wallo-bruxellois : quelle identité de rechange?
?Recentrage sur Paris :« entrisme » ou « suivisme »
Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique (1920) [Jeune Belgique; Lundisme]
Le Manifeste du groupe du Lundi (1er mars 1937)

Слайд 30

Conséquences de la guerre 14

Marque les débuts de la veine néo-classique qui assurera

son succès dans l’après guerre 45 (souvent : entrisme strict)!
Caractéristiques de l’esthétique centripète:
Suivisme, conformisme esthétique
Occultation des marques belges
Thèmes universels
Exceptions à cet « alignement »:
Le surréalisme belge
Les paralittératures: roman policier, BD, fantastique
Rem: le fantastique peut être vu comme une autre forme de dénégation de soi < déprise du réel!…

Слайд 31

Le surréalisme en France

Quelques noms: André Breton (le « pape »), Philippe Soupault, Robert Desnos,

René Crevel, Paul Eluard, Louis Aragon…
Mouvement de rupture radicale ou s’inscrivant dans la continuité du symbolisme
Le Manifeste du Surréalisme (1924):
écriture automatique
idée du « non-littéraire »: changer la vie (< Rimbaud)

Слайд 32

Le surréalisme en Belgique

Pratique littéraire réellement originale (≠France), découvert en 1980!! (cf. texte

de P.Mertens)
Quelques noms:Paul Nougé, Louis Scutenaire, Camille Goemans, René Magritte
3 différences avec le surréalisme français :
Refus de l’écriture automatique
Rapport différent au politique
Rapport différent à l’institution littéraire

Слайд 33

Méfiance du langage: le choix d’une écriture

Paul Nougé:
La solution de continuité (1934)
Equations poétiques
1 2
Du

chat au chapeau Un chat entre les seins
Des seins à la ceinture Le sort entre les cils
Des cils au silence Sur le sol chapeau ou ceinture
Du sort à la sorcière Silence de sorcières au soleil
Comme du sol au soleil
La distance n’est pas grande

Слайд 34

Le surréalisme en Belgique II

Comment agir sur le monde littéraire? ? le système

des masques. Les surréalistes belges = une « société secrète ».
Masque de la peinture
Masque de la réécriture
Importance de Lautréamont
Le Journal de Nougé
La revue Correspondance (1924-1926)

Слайд 35

Les paralittératures

Georges Simenon: le roman policier et la naissance du commisaire Maigret (1929)
Georges

Rémi dit Hergé: la bande dessinée avec Les aventures de Tintin (1929)
On pourrait y ajouter:
La littérature fantastique: rémanescence des forces centrifuges. Ex.: Jean Ray

Слайд 36

Le fantastique

Genre lgtps méprisé en France < remise en question du quotidien et

du cartésianisme?
? succès en Belgique (< refus de l’histoire)!
1880: symbolisme ? fuite du réel et absence d’ancrage
« Décentrement esthétique » (≠Paris)
Écrivains francophones nés en Flandre (rémanence de la 1ère phase + sentiment d’étrangeté)
Obsession du questionnement identitaire!
Franz Hellens (1881-1972), Jean Ray (1887-1964)

Слайд 37

Essais de définition

Incertitude entre l’explication rationnelle et surnaturelle d’un phénomène surprenant, suscitant souvent

la peur, au sein d’un univers apparemment normal:
Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.[…] il y a un phénomène étrange qu’on peut expliquer de deux manières, par des types de causes naturelles et surnaturelles. La possibilité d’hésiter entre les deux crée l’effet fantastique. […] Le fantastique occupe le temps de cette incertitude.
TODOROV, Introduction à la littérature fantastique, p.29.
Mieux: violation du principe de non-contradiction
Etrange? fantastique ? merveilleux

Слайд 38

Distinction de deux « genres »
Fantastique (Ray)
- donne une forme à l’irréel
- transgression du principe


de non-contradiction
- est de l’ordre du jeu
- consensus sur la nature de la réalité
- peur : matérialisation des
figures de l’irréel
espace : comble et délaissé ;
on s’y perd

Réalisme magique (Hellens)
- fait percevoir l’irréel
- principe de syncrétisme totalisateur
- postulats de type métaphysique ou sacré
- perception subjective du monde
- pas de peur : dissimilation derrière le réel de ces figures
- espace : vide et hanté ; on s’y cherche

Слайд 39

Charles Plisnier (1896-1952)

Faux-passeports (1937): un roman engagé?
La littérature engagée:
France: les « Intellectuels »
Belgique: pas

de « capital de légitimité »
Réponse symétrique à celle de Nougé (avant 1928)
« L’anti-Sartre » belge

Слайд 40

Evolution du théâtre dans l’entre-deux guerres

Crise : concurrence du cinéma
2 voies alternatives:
Le vedettariat
La

dimension du spectacle d’art
Les formes de jeu
Le répertoire: classique/moderne
? l’expressionnisme moyen de Fernand Crommelynck et Michel de Ghelderode

Слайд 41

Michel de Ghelderode (1898-1962)

Reprise des mythes du 19ème dans son écriture MAIS appartenance

théorique aux Lundistes! ? belle reproduction du hiatus belge
Refus de la psychologie et du réalisme (~Beckett)
? Théâtre des sens (cf.Antonin Artaud)
Série de constantes de l’œuvre:
Langue truffée de flandrismes, archaïsmes, etc.
La mort, souvent liée au désir érotique
La femme: entre répulsion et attirance
Un monde carnavalesque (inversion des valeurs)

Слайд 42

Michel de Ghelderode

Les 3 périodes de son œuvre:
Période moderniste (années ‘20): reprise des

grands mythes (germain et latin): Faust et Don Juan. Dérision, parodisation qui met en place la déconstruction des figures.
Période moins expérimentale de Barabbas, Escurial (importance du 16ème siècle).
Théâtre dans le théâtre, jeu avec le double et la contradiction.
? Succès en France dans les années ’50 et succès de Crommelynck après 14 < périodes déstructurantes des après-guerres

Слайд 43

Madeleine Bourdouxhe (1906-)

La Femme de Gilles (1937)
Caractérisée par son appartenance à la phase

de la dénégation de soi:
Gommage des lieux géographiques
Thèmes universels (amour, mort…)
Elisa = héroïne? N’existe que par son échec
Traces de « féminisme »

Слайд 44

La guerre 40-45

Belgique neutre, envahie le 10 mai 1940. Campagne des 18 jours.

Exil du gouvernement mais le Roi Léopold reste prisonnier des Allemands
Coupure avec la France ? permet une certaine autonomie. Grande période pour :
le théâtre
la littérature policière
Après-guerre: triomphe du néo-classicisme:
refus de l’histoire concrète < rech. de reconnaissance internationale
refus de l’engagement politique < pas de résistance culturelle pdt la guerre + erreur de « l’engagement » de R.Poulet, L.Carette
≠ France: restructuration complète du champ littéraire (Editions de Minuit, Aragon et les communistes, Sartre): questionnement collectif fondateur de la littérature française contemporaine

Слайд 45

Conséquences littéraires

Pas d’existentialisme (Sartre, Beauvoir) ni de théâtre de l’absurde (Ionesco, Beckett) en

Belgique!
Les Lundistes érigent un monument d’hommage à la langue française!? littérature conformiste, classique, respectueuse des règles…ex. Francis Walder avec Saint-Germain ou la négociation (1958)
après-guerre=déni de son identité belge:
Purisme des néoclassiques
Fantastique/réalisme magique

Слайд 46

Jacqueline Harpman (1929-?)

Premier roman: Brève Arcadie (1959) ~ La Princesse de Clèves (1678)!
Coupure

de 1966 à 1987 ? psychanalyse
Importance de la langue, son « hypercorrectisme »
Moi qui n’ai pas connu les hommes: météore qui renvoie vers le fantastique.
Féminisme: image de femmes fortes, en prise avec un questionnement sur leur part masculine (ex: Orlanda)
Illustre le succès de la littérature féminine des dernières années (par ex.: Amélie Nothomb)

Слайд 47

Réappropriation progressive de l’histoire/identité belges

Difficulté de décrire la littérature des 40 dernières années<

les groupes disparaissent (dernier=Nouveau Roman)!
1955: Christian Dotremont avec La Pierre et l’oreiller.
Postsurréalisme
Invention de COBRA (1948-1951) et des « logogrammes »
La tentation du « Nouveau Roman »: Dominique Rolin, Hubert Juin, J-G.Linze. Remise en question de la phrase et de la construction classique françaises.

Слайд 48

Le « Nouveau Roman » en France

Le « groupe »: A.Robbe-Grillet, M.Duras, C.Simon, R.Pinget, N.Sarraute… De 1955

vers le milieu des années ’70.
Traumatismes de la Seconde Guerre Mondiale:
Shoah
Bombe A
Les « Trente glorieuses »: triomphe de la société de consommation ? « réification »
Affirmation d’un nouveau réalisme à travers une triple crise:
Crise du personnage
Disparition de l’histoire
Questionnement sur la langue
Parallèle avec le « théâtre de l’absurde » (Beckett, Ionesco, Adamov)

Слайд 49

Dominique Rolin (1913-?)

2 grandes périodes:
Période classique (1942-1960): de Les Marais à Le Lit.

Appartenace au roman traditionnel: (chronologie linéaire, décors bien plantés, personnages classiques (portraits phys./psych.)). Thèmes: (cellule familale, tyrannie du père, faiblesse de la mère, la mort d’un enfant, la maison).
1960-mnt: brisure de la structure classique + introspection autobiographique
Un roman « à part »: L’Enragé (1978)

Слайд 50

Réappropriation progressive de l’histoire/identité belges II

Marcel Moreau: toujours hantise de la langue mais

souci retrouvé des réalités belges.
Début de la phase « dialectique »:
Dépassement de l’opposition centrifuge-centripète/production légitime-production identitaire.
La « belgitude » (1976): Pierre Mertens, Conrad Detrez, René Kalisky. Sensibilité nationale et internationale, moins marqués par les problèmes du langage.

Слайд 51

La phase « dialectique »

Deux moments de cette affirmation identitaire:
La « belgitude » (

malgré tout (1980):
déficit identitaire, occultation de l’histoire
aliénation et bâtardise linguistiques
Affirmation « négative » et… bruxelloise(?): pas de définition de la « belgité ».
Reconnaissance de constantes: « les irréguliers du langage » (1990)
Années ’80: revisitation du passé belge + CFWB
Années ’90: écriture>>débats identitaires

Слайд 52

Contexte contemporain

Mai 1968, chocs pétroliers (1972), 1989 ? triomphe du capitalisme, « mort des

idéologies » ? « fin de l’Histoire » proclamée, perte des grands « méta-récits de légitimation ».
Chute de l’horizon historique ? survalorisation du présent, de l’immédiateté
SIDA
Explosion et superposition des références culturelles
Csq:
le « Moi » a perdu tous ses repères: « tout se vaut »
les « Ecoles » littéraires disparaissent

Слайд 53

Vers une écriture postmoderne?

Tentative de remontée d’un sens (après les expérimentations trop formelles

des « Nouveaux Romanciers ») dans les années’80.
Retour au récit et au sujet…mais le soupçon est partout (les « écritures de soi » < l’autofiction de Serge Doubrovsky, fragmentisme, ludisme parodique)
goût pour le Passé, volonté d’enracinement, de recherche de filiations (littéraire et généalogique)
Jeu avec tous les possibles de l’écriture (ex. on réévalue le rôle du narrateur omniscient avec distanciation ironique)

Слайд 54

Vers une écriture postmoderne?

Une tentative d’explication du succès belge de ces dernières années

(ex.: le Goncourt à Weyergans, le Médicis à Toussaint en 2005)?
La « réhistorisation » de la littérature s’inscrit dans le contexte contemporain
« L’irrégularité langagière » s’inscrit dans les littératures occidentales comme un signe de « modernité ».
« L’identité belge » est multiple (ex. la « rital-littérature »)? inscription plus « universaliste »

Слайд 55

Jean-Philippe Toussaint

« roman minimaliste », « Nouveau-nouveau-roman »
?Peu d’intérêt pour le personnage ; récit quasiment nul.
La Salle

de bain: situation de crise (dépression nerveuse?) non expliquée (ex. topos de l’eau).
Tournant plus psychologique avec Faire l’amour et Fuir.
Имя файла: La-Belgique:-un-Etat-fédéral.pptx
Количество просмотров: 97
Количество скачиваний: 0